« Ce que j’entends de mes patrons, c’est que depuis que je suis là, il y a une autre dynamique dans l’atelier. Très vite, ils ont aussi été surpris de la qualité de mon travail »

« Ce que j’entends de mes patrons, c’est que depuis que je suis là, il y a une autre dynamique dans l’atelier. Très vite, ils ont aussi été surpris de la qualité de mon travail »

Question : Pourquoi tu as choisi ce métier ?

Répondre : J’étais au chômage quand j’ai reçu une lettre d’info du Forem pour une formation en taille de pierre. Comme j’avais fait des études artistiques, je me suis dit que ça pourrait me plaire. Après ma formation, j’ai réalisé mon stage dans l’entreprise qui m’a engagée en Plan Formation Insertion puis en CDI comme ouvrière.
J’aime la pierre, son odeur et toutes ses possibilités ! Il y a tant de choses que l’on puisse faire avec de la pierre. J’aime aussi la gravure même si j’en fait peu sur mon lieu de travail.

Q : Comment s’est passé l’accueil dans l’entreprise/le centre de formation ?

R : Quand les patrons ont prévenu les collègues qu’une fille allait venir, ils s’attendaient plutôt à une armoire à glace. Ils ont été plutôt surpris!
Ce que j’entends de mes patrons, c’est que depuis que je suis là, il y a une autre dynamique dans l’atelier.
Les collègues m’ont appris beaucoup durant mes stages. Ca a évidemment été bénéfique pour mon intégration. Mais, très vite, ils ont aussi été surpris de la qualité de mon travail.

Q : Quel conseil donnerais-tu à une fille qui veut faire ce métier ?

R : Il faut être solide. Autant moralement que physiquement ! Même si on s’entend bien, il y a parfois de réflexions. Il faut que ça entre par une oreille et que ça ressorte par l’autre.
On a l’habitude de dire que les filles sont « canlettes » mais ici je remarque que les hommes le sont bien plus. Quand j’ai travaillé comme caissière, je n’ai pas connu autant de ragots !

Q : Qu’est-ce qui t’a aidée à être là où tu en es aujourd’hui ?

R : La formation Forem puisque c’est ce qui m’a donné accès à cette profession.
Mais c’est surtout mon caractère. Je ne suis pas du style à baisser les bras.
J’ai aussi eu la chance de travailler avec une personne plus âgée qui m’a montré les ficelles du métier. Mais après cet écolage, j’ai dû aussi mettre mes limites pour ne pas qu’il se mêle trop de mon travail. Pour ça, il faut savoir bien reconnaître ses compétences. Savoir quand on est dans le juste ou pas.

Q : Quelles ont été les difficultés que tu as rencontrées ?

R : Ca m’est arrivé de ne pas savoir porter mais j’essaie toujours avant de renoncer. Si c’est trop dur, on demande un coup de main. Mais ça, c’est valable pour mes collègues masculins aussi.

Q : Un message à faire passer aux entreprises ?

R : Arrêter de croire que les femmes ne sont pas capables !
Une période d’essai ou un stage est la meilleure façon pour voir si l’on convient.
Si ça fonctionne pas, au moins on est fixé. Mais si ça fonctionne, l’entreprise peut être agréablement surprise !

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« Petite, je rêvais de cabanes dans les arbres et je savais qu’un jour, j’en construirais pour de vrai. Par ailleurs, j’ai toujours aimé jouer aux Lego. La construction, c’est mon truc ! »

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